Les latrines
Les latrines sont un endroit aménagé de telle sorte que les soldats puissent s’y soulager de leurs déjections corporelles. Elles sont placées dans les fortifications depuis la guerre de 1870 et l’apparition de l’artillerie rayée, dans des casemates à l’épreuve des bombardements.
Ces lieux sont souvent éloignés des locaux d’habitation pour éviter d’y propager les mauvaises odeurs, comme dans certains forts où elles sont placées à proximité de la rue du rempart. Elles possèdent généralement avant la crise de l’obus torpille de grandes ouvertures pour bien les ventiler. Après cette crise, les latrines seront placées, dans les ouvrages modernisés, dans des casemates en béton qui peuvent être équipées d’un ventilateur destiné à renouveler l’air.
Le nombre de places des latrines dépend du nombre d’hommes présents dans l’ouvrage. On estime un siège pour 70 hommes de troupe. Les officiers et les sous-officiers possédaient des latrines bien distinctes de celles de la troupe.
Dans la très grande majorité des cas, les latrines sont munies de sièges à la turque, pour des raisons d’hygiène et de nettoyage. Elles ne sont genéralement pas reliées à un égout pour éviter de les rendre inutilisables après un important bombardement. Pour éviter ce problème, elles sont équipées d’une fosse fixe ayant une capacité de 1m³ par homme pour un siège de six mois. Mais, ces fosses ont l’inconvénient de ne pouvoir être vidées que par un entrepreneur spécialisé, c’est pourquoi il ne fallait pas courir le risque d’être surpris à la mobilisation avec des latrines inutilisables, avec des fosses remplies par le service courant en temps de paix. Dans certains ouvrages, la capacité de la fosse est diminuée si elle est reliée à un égout ou un diverticule qui facilite la vidange, pendant un siège .
Les édicules Goux
Pendant la période de paix, ces latrines fixes citées ci-dessus n’étaient pas utilisées, les soldats devaient se diriger vers des latrines mobiles placées dans une partie de l’ouvrage. Au fort de Bourlémont, elle était placée dans la rue du rempart.
Ces latrines mobiles se composaient d’un petit abri léger en briques pour les tinettes ou en tôle galvanisée pour les édicules Goux. Elles possèdaient aussi des sièges turcs et plusieurs fosses mobiles en tôles galvanisées d’environ 50 litres vidées par un agriculteur nommé par l’État pour venir racheter l’engrais. Aujourd’hui, ces édicules ont souvent disparus lors du second conflit mondiale, lorsque les ouvrages ont été vidés par les allemands des différents éléments métalliques.
Les lavoirs
Les lavabos et lavoirs servaient à laver la vaisselle des soldats mais aussi à effectuer leur toilette, car il n’y avait pas de douche dans les ouvrages. Ces lavoirs pouvaient se trouver à l’intérieur de l’ouvrage ou dans la cour.
du Bois d’Oye à Belfort. VAUBOURG Julie