
L’obusier de 155 court modèle 1904 TR Rimailho
L’obusier de 155 court modèle 1904 TR est développé par l’ingénieur Emile Rimailho après 1895 dans les ateliers de Bourges. C’est une pièce en acier de gros calibre d’artillerie à tir rapide qui possède de grands points commun avec le canon de 75 modèle 1897. Il est équipé d’un frein hydropneumatique qui replace la pièce après son tir, ce qui augmente la cadence de tir de 5 à 6 coups à la minute. Mais cet obusier très moderne possède une faible portée de tir en 1914, par rapport aux obusiers allemands qui sont hors de portée. En effet, la bouche à feu est pourvue du tracé de l’obusier de 155 court De Bange modèle 1881. Ce choix imposé au début du siècle sous prétexte d’économie garantit la précision, mais limite fortement la portée de tir. Pendant la Grande Guerre, les servants augmenteront la charge de tir pour augmenter légèrement la portée de tir, ce qui conduira à user prématurément le tube.

Descritption du matériel
Le tube est muni d’une culasse à vis à 2 secteurs lisses et 2 secteurs filetés, à ouverture automatique et à fermeture semi- automatique. La vis est supportée par un volet dans lequel elle peut tourner. Le volet est supporté par deux tiges parallèles qui se logent à la fermeture dans le corps du frein.

Au recul, le tube entraîne la culasse et ses tiges, dans lesquelles se trouvent des ressorts tendant à les ramener en avant.
Au retour en batterie, un arrêtoir empêche les tiges de suivre le mouvement du tube. Le volet, pouvant coulisser sur une certaine longueur des tiges, suit tout d’abord le tube. C’est à ce moment que se produit l’ouverture. A cet effet, l’une des tiges porte une crémaillère sur laquelle engrène un pignon porté par le volet. L’arbre du pignon commande la rotation de la vis par l’intermédiaire de deux pignons d’angle. La vis ayant tourné s’arrête, et le tube rentre en batterie en laissant sur les tiges à l’endroit convenable une planchette de chargement.

VAUBOURG Cédric
Le projectile étant placé sur la planchette, la douille contenant la charge s’accroche dans une gorge ad hoc de la vis de culasse, et il ne reste plus qu’à fermer la culasse. Si les ressorts des tiges étaient assez puissants, il suffirait pour cela d’effacer l’arrêtoir. En réalité, il faut aider le mouvement en tournant un volant sur l’arbre duquel est calé un pignon qui engrène avec une crémaillère portée par la tige de droite. L’ensemble se porte en avant. La douille refoule le projectile, puis la vis entre dans son logement. Lorsqu’elle y est complètement entrée, la fin du mouvement de coulissement des tiges assure son mouvement de vissage.
On n’a pas muni les tiges de ressorts assez forts pour assurer une fermeture absolument automatique parce que le mouvement d’ouverture à la main avant le premier coup aurait été trop pénible.
Affût. – L’organisation du recul est analogue à celle du 75, mais la résistance du frein varie automatiquement avec l’angle de tir. Le tourbillonnement se fait à l’arrière du tube. Un équilibreur à air comprimé permet le pointage en hauteur.
Le pointage en direction se fait par coulissement sur l’essieu
Abatage. – Hausse indépendante. Appareil de pointage corrigeant la dérivation.
Mobilité. – Poids en batterie : 3100 Kg. Transport en deux voitures du poids moyen de 2600 Kg, avec avant-trains de campagne.
La mise en batterie ou à la position de route est facile. La voiture porte-canon est placée pour ces opérations dans le prolongement de l’affût et supportée par celui-ci.
Les glissières des deux voitures se trouvant alors dans le prolongement l’une de l’autre, il suffit de faire glisser le tube dans le sens convenable à l’aide d’un treuil.
Puissance. – Même portée que le 155 court de Bange modèle 1881.



Ce canon sera envoyé en 1914, dans 5 régiments d’artillerie lourde de campagne. Il ne sera pas utilisé dans les fortifications Séré de Rivières par les régiments d’artillerie à pied.
Caractéristiques de l’obusier de 155 court Rimailho

Caractéristiques | obusier de 155 court modèle 1904 TR Rimailho |
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Calibre | 155 mm |
Modèle | 1904 |
Affût | Affût place ou de siège |
Poids de la bouche à feu avec frein et manchon | 1175 kg |
Poids de l’affût avec frein, mais sans bouche à feu | 1900 kg |
Poids du porte canon avec bouche à feu | 2100 kg |
Poids de l’avant train d’affût chargé | 600 kg |
Poids de l’avant train du porte canon chargé | 600 kg |
Poids de la pièce en batterie | 3875 kg |
Voie de l’arrière train | 1,47 m |
Longueur de l’essieu | 1,88 m |
Longueur totale de la pièce de la bouche à l’extrémité de la crosse | 4,75 m |
Longueur totale de la pièce de la bouche à l’extrémité du levier de pointage | 4,4 m |
Longueur de la bouche à feu | 1,32 m |
Poids de la plateforme de tir | Aucune |
Frein hydraulique | recul de 1,40 m à l’horizontale est de 0,90 m sous +60° |
Hauteur sous casemate nécessaire | Impossible |
Hauteur de l’axe des tourillons au dessus du plan d’appui de la crosse et des roues | 1,5 m |
Champ vertical de tir | +60° -12° |
Champ horizontal de tir | 100 millimètres |
Vitesse initiale à la charge de plein fouet | 291 m/s max |
Obus allongé modèle 1890 | |
Poids de l’obus chargé avec fusée | 43 kg |
Poids de la charge d’explosif en mélinite | 10,325 kg |
Type de fusée obus chargé en mélinite | percutante 22 mm puis percutante SM 30 mm ou FP de siège 30/45 |
Modèle des gaines et détonateurs | 1887 et 1895 |
Obus à mitraille modèle 1887 | |
Poids de l’obus chargé avec fusée | 40,5 kg |
Poids de la charge intérieure de poudre | 0,55 kg de poudre MC30 |
Nombre de rondelles | 12 |
Nombre de fragments de rondelles | pouvant se fragmenter en 24 morceaux (188 éclats) |
Nombre de balles | 416 balles de plomb durci de 25 gr |
Type de fusée | double effet de de 30/55 Mle 1889 |
Cadence de tir | 5 coups/minute |
Portée de tir maximale de la pièce | 6280 m |

VAUBOURG Cédric


