Le Général Séré de Rivières

Né à Albi, le 20 mai 1815, Raymond-Adolphe Séré de Rivières est issu d’une famille de nobles originaire du Languedoc. En 1833, il est admis à l’École militaire de Saint-Cyr, mais il préfère continuer ses études de droit avant de rentrer en 1835 à l’École Polytechnique. Il en sort en 1837 avec le grade de Sous-Lieutenant avec lequel il se dirige vers l’école d’application de l’artillerie et du Génie à Metz. C’est là qu’il apprendra les notions de la fortification permanente.

En 1839, il intègre le deuxième régiment du Génie d’Arras où il perfectionnera ses connaissances en s’inspirant des idées du Marquis de Montalembert.

Au fil de sa carrière militaire, il devient Lieutenant en 1841 puis Capitaine de deuxième classe en janvier 1843 avant d’être nommé à la Chefferie de Toulon au cours de la même année, ce qui lui permettra de montrer ses capacités en matière de fortification.

Il appliquera ses idées dans les différentes villes où il a exercé telles que Toulon, Nice, Lyon ou encore Metz où il fit construire ses premiers forts. En octobre 1870, il est promu au grade de Général de Brigade suite à son action à Lyon en calmant l’insurrection et en mettant la place en état de défense. Il est ensuite nommé Commandant du Génie de l’armée de l’Est en  janvier 1871 pour son rôle important lors de la victoire d’Arcey. Grâce à ses différentes expériences militaires, il prend la tête du Génie du 2ème corps de l’armée de Versailles pendant le siège des forts d’Issy, de Vanves et de Montrouge en mai 1871. Puis, il dirige l’opération de reconnaissance de la défense de la frontière italienne à l’automne 1871. Suite à sa belle conduite pendant la guerre de 1870, il est promu au poste de Secrétaire du Comité de défense en juin 1873 où il exposera sa thèse sur un nouveau système de défense des frontières.

Il devient ensuite Directeur du service du Génie au Ministère de la guerre en 1874 où il aura pour mission de construire une ligne de défense fortifiée allant de Dunkerque à Nice qui doit:

–  freiner ou empêcher une nouvelle offensive ennemie.

–  faciliter la mobilisation et le déplacement des troupes en cas d’attaque.

–  faciliter la reprise des territoires perdus pendant la guerre de 1870.

Le système sera approuvé le 17 juillet 1874 et portera son nom, permettant ainsi de débloquer les crédits pour la construction des ouvrages.

Après des mésententes politiques avec le service du Génie en 1880, il est mis à la retraite avant d’être remplacé par le Général Cosserons de Villenoisy qui continuera son programme. Raymond Adolphe Séré de Rivières décède le 16 février 1895 à Paris. Son corps repose au cimetière du Père-Lachaise où l’on peut lire en Latin sur sa tombe «Lapides clamabunt» (les pierres témoigneront).


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